Désordre condensation : bien ventiler son habitat en toute connaissance du diagramme de Mollier !

, par Michel Grenier

Constat d’impuissance

Depuis l’accroissement des isolations thermiques par l’extérieur (ITE) des bâtiments, on observe un accroissement de la condensation dans les logements. Ceci est dû en partie par une mauvaise équation entre le calcul thermique et le calcul de la présence de la vapeur d’eau présente, de manière constante (hors activité humaine) dans l’air de l’habitat.
Cette erreur générée parfois sur les études thermiques, sont consécutives à la non prise en compte de la ventilation, qui doit OBLIGATOIREMENT être revue lors de ces travaux d’isolation de l’enveloppe du bâtiment.
Les entreprises du bâtiment, du bureau d’études, au maître d’oeuvre d’exécution, et les entreprises associées, réalisant les travaux doivent prendre en compte ce paramètre inévitable pour assurer un bon fonctionnement du bâtiment, et éviter par la suite, des désordres consécutifs à un accroissement de la condensation dans les logements.
La perméance des parois opaques (les murs) est un état important dans le transfert de la vapeur d’eau vers l’extérieur, et aujourd’hui les isolations thermiques par l’extérieur, comme celles de l’intérieur, ne permettent plus, ou très difficilement ces transferts de la vapeur d’eau vers l’extérieur. Celle-ci [la vapeur d’eau] se retrouve "piégée" entre le mur et l’isolant permettant ainsi de générer de l’humidité hygroscopique de niveau 3, et favoriser ainsi, de nouveaux désordres dans le bâtiment [qui n’existaient pas auparavant].

L’eau « piégée » par une ITE mal étudiée !

A la réception de travaux d’Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE) il est important, voir indispensable, et dans le cadre de la garantie décennale sur l’Ouvrage exécuté, de contrôler le taux d’humidité hygroscopique [1] entre le mur et l’isolant. La société MG BUILDING CONSULTING, spécialiste reconnu dans la résolution du "désordre" et "du maintien de l’Ouvrage" dans le bâtiment effectue ce type de Contrôle Non-Destructif (CND) ... n’hésitez pas à la contacter pour valider sûrement vos travaux !

La condensation doit être évitée au maximum

Il est important d’éviter le phénomène de condensation car il provoque l’apparition de salpêtres. Pour cela, il est nécessaire de bien ventiler sa maison.
La condensation [2] devient le désordre n°1 dans le bâtiment, et bien comprendre son phénomène permet de prendre les meilleures décisions sur des travaux quasiment imposés par des audits énergétiques bâclés, ou mal calculés.

Comprendre le diagramme de Mollier par tout le monde !

A 20°C, 1 kg d’air peut contenir jusqu’à 14,7 g de vapeur d’eau, cette valeur n’est que de 5,4 g à 5°C !

A température et pression données, le pourcentage d’eau sous forme gazeuse par rapport à cette valeur maximale est appelée « humidité relative de l’air » [HR].Retour ligne automatique
Ainsi, si de l’air à 20°C contient 7,4 g de vapeur d’eau, son humidité relative HR sera de 50% !

Avec une humidité relative à 100%, l’air atteint son point de rosée ; au delà de ce point, la vapeur commence à se condenser en goutelettes.
1 kg d’air refroidi de 20°C à 5°C engendre la formation de 9,3 g d’eau sous forme liquide.

VOILA CE QU’EST LE DIAGRAMME DE MOLLIER !

Comment le mesurer pour son habitat ?

Tout thermicien, comme tout expert spécialiste en sinistralités pour le compte de compagnies d’assurances devraient avoir cet outil nécessaire et indispensable à ses études.
Sur la photo de l’appareil spécifique ci-dessous, on peut lire 11 grammes de vapeur d’eau (ou molécules car état gazeux) pour 1 kg d’air sec. Si votre bureau d’études maître d’oeuvre, artisan, ou expert en sinistres vous parlent de cette façon ... il a bien pris en compte l’incidence du diagramme de Mollier.

Il n’y a pas plusieurs façons de mesurer la vapeur d’eau dans l’air !

Dans cet exemple pour 24,6°C de température de l’air, la teneur en vapeur d’eau acceptable peut aller jusqu’à 19 grammes (crête maximum) pour 1 kg d’air sec ...
Donc une valeur mesurée de 11 grammes (sur cet exemple) est dans une bonne moyenne et atteste d’une ventilation suffisante pour maintenir une vapeur d’eau dans l’air ACCEPTABLE et éviter une condensation accrue dans votre logement !

Comment éviter la condensation accrue, visible comme invisible dans votre logement ?

Achetez les bonnes fenêtres avec un système d’amenée d’air frais est déjà indispensable, mais aussi revoir sa ventilation globale de son logement doit faire partie de votre propre étude et propre conscience, par rapport à cette connaissance [maintenant] du diagramme de Mollier.
Mais c’est aussi savoir s’opposer à une isolation thermique par l’extérieur "à tout va", que l’on peut vous imposer, prétextant des économies d’échelles sur vos énergies, mais en oubliant le facteur "ventilation" de votre bâtiment.
Si l’ITE est acceptable pour le bâtiment, et seulement après une réflexion mûrement réflêchie, il faut écarter la solution "économique" du Polystyrène et privilégier les nouveaux isolants comme la laine de bois.
De plus, vous serez "armé" pour mieux comprendre les méandres d’un audit énergétique, proposant des scénarios ou scénariis, parfois, pas du tout adaptés à l’origine de votre bâtiment, et de sa construction.

Une ITE bien étudiée avec un isolant perméable (laine de bois) à la vapeur d’eau est la bonne solution !

Comprendre pour mieux décider, et éviter les aberrations techniques irréversibles, est indispensable pour votre bâtiment ... il faut forger vos propres idées avec cette [nouvelle] connaissance du diagramme de Mollier !

Notes

[1Il existe 3 états d’humidité hygroscopique :
Niveau 1. Pour une faible humidité relative, de l’eau est absorbée par le matériau et forme une fine couche d’eau sur les parois des pores ; on dit qu’il y a adsorption monomoléculaire de la vapeur d’eau.
Niveau 2. Lorsque l’humidité relative augmente, l’épaisseur de la couche absorbée augmente. Dans les canaux les plus étroits, les couches se touchent : on dit qu’il y a adsorption polymoléculaire de la vapeur d’eau.
Niveau 3. Lorsque l’humidité relative augmente encore, de la condensation se forme dans les pores les plus étroits du matériau ; on dit qu’il y a condensation capillaire.

[2La condensation est le phénomène physique caractérisant le passage d’un corps d’un état gazeux à un état liquide (l’état inverse étant la vaporisation, ou ébullition dans le cas de l’eau).