« Aller vers une obligation des travaux » ...attention !

, par Michel Grenier

Effet d’annonce appuyé par les professionnels du secteur !

« Nous devons allons vers une obligation de travaux » s’est ce qu’a affirmé Cécile Duflot , la ministre du logement lors de la dernière conférence de l’association Effinergie.
« Nous devons aller vers une obligation de travaux, sans brusquer », a déclaré Cécile Duflot lors de son passage à la conférence annuelle de l’association Effinergie. Pour la ministre du Logement, les 40 milliards d’euros que dépensent chaque année les Français dans des travaux, le plus souvent d’embellissement, doivent être réorientés vers la rénovation énergétique.
Interrogée par LeMoniteur.fr sur ce que cette obligation pourrait recouvrir, la ministre a évoqué la notion de "travaux embarqués, comme par exemple la pose d’isolant lors du ravalement d’une façade", mais n’a pas souhaité, à ce jour, s’avancer davantage. « Si je parle au nom du gouvernement d’obligation de rénovation, c’est pour préparer le terrain », a dit la ministre écologiste.
Pour Philippe Pelletier, président du Plan bâtiment durable, il y a de nombreuses façons d’obliger. « Si on dit aux bailleurs : "votre immeuble ne peut plus être loué car ses performances énergétiques sont trop faibles", ça revient à obliger. On peut également envisager que la taxe foncière soit fonction de la performance énergétique du bâti », a-t-il indiqué.

Peut-être que oui, mais faisons-le intelligemment !

Les offres de travaux doivent s’appuyer sur une étude plus pragmatique qu’un simple audit énergétique et proposer des solutions intelligentes aux propriétaires des immeubles. Dans les calculs d’optimisation énergétique, la faible part correspond à l’ITE (Isolation Thermique par l’Extérieur) ne permet pas à ces propriétaires de prendre une décision de réaliser, compte tenu de l’investissement que cette opération représente, et un temps de retour sur investissement beaucoup trop long !
La dégradation des immeubles de par les pathologies accidentelles bien présentes, nécessitent souvent d’associer des travaux comme un ravalement de façade , avec des travaux primaires de réfection totale ou partielle des parois , des dalles de toitures, qui n’ont rien à voir avec l’esprit du Développement Durable, mais qui permet au cadre bâti de retrouver son usage et sa bonne tenue.

Si obligation, il faudra emprunter !

Le seul levier qui permet aujourd’hui à la décision, est le pouvoir d’achat des propriétaires pour réaliser des travaux conséquents sur leur bâtiment. Les conditions de prêts bancaires s’allègent de plus en en plus et certaines enseignes ont déjà proposées des solutions intéressantes. L’offre devra se multiplier car si l’obligation de rénover devrait arriver, il faudra donner le moyen aux propriétaires.