Afin d’éviter la propagation du radon danger n°1 des habitations

Deuxième cause du cancer du poumon, avec quelque 2.000 décès chaque année, mais suscitant peu d’intérêt de la part des pouvoirs publics, le radon est pourtant un véritable fléau dans les bâtiments rénovés. De plus, la mauvaise rénovation énergétique favorise l’exposition au radon !

Un contre-sens inquiétant

Economiser l’énergie sans renouveler en même temps l’air des bâtiments accroît le risque d’exposition au radon. Beaucoup de bâtiments sont isolés, sans accroître la qualité de renouvellement de l’air dans l’habitat ... c’est une erreur représentant un grand risque !.
beaucoup de programme de rénovation incite de par la performance énergétique d’isoler les façades d’un bâtiment sans prendre en compte l’OBLIGATION de repenser à la ventilation globale du logement ert sa performance à pouvoir évacuer l’air pollué très rapidement.
Le radon qui est un gaz naturel représente une catastrophe sanitaire si on ne se préoccupe pas de la bonne ventilation de l’habitat.

Ouvrir ses fenêtres ne suffit pas !

Le radon est totalement inodore et incolore, c’est pour celà que l’on ne s’en préoccupe pas, c’est un peu comme le gaz carbonique dans les logements.
Il est issu de la désintégration naturelle de l’uranium présent dans la croûte terrestre, notamment en présence de sous-sols granitiques et volcaniques ; il est présent de manière très concentrée dans les bâtiments. Un cadre réglementaire existe, en particulier pour les Etablissements recevant du public (ERP), mais il ne couvre absolument pas l’habitat individuel. Il y a donc urgence à prendre en compte son existence et de traiter la rénovation énergétique comme il se doit !

PRIORITE N°1  : Il faut placer en priorité des barrettes d’amenée d’air frais aux fenêtres ... C’EST UNE DES PRIORITES dans votre programme de rénovation puis traiter intelligemment votre ventilation mécanique en préviligiant une VMC à double flux. Il faut générer une surpression au coeur de votre bâtiment afin de regénérer l’air intérieur.

PRIORITE N°2 : Au niveau du vide sanitaire, il faut créer une dépression du soubassement permettant d’évacuer le gaz.

PRIORITE N°3 : Boucher toutes les fissures apparentes de vos façades.

PRIORITE N°4 : Contrôler efficacement l’état d’étanchéité des systèmes de ventilation, qui reste un des équipements techniques du bâtiment le moins contrôlé sur l’année.

200 Bq/m3

Une recommandation européenne de 1990 limite la concentration de radon dans l’air intérieur à 200 Bq/m3 (Becquerels par mètre cube, unité de mesure de radioactivité) pour les bâtiments neufs et à 400 Bq/m3 pour les bâtiments existants. En France, un décret de 2002 oblige les propriétaires de lieux recevant du public, dans les départements considérés comme à risque, à effectuer des mesures de radon ; si la concentration en radon dépasse 400 Bq/m3, il y a obligation d’effectuer des travaux. Pour les maisons individuelles, l’OMS a défini un niveau de référence de 200 Bq/m3 au-delà duquel il est recommandé d’agir. Cependant, il n’y a pas encore d’obligation pour les particuliers, bien que l’intégration de la mesure du radon dans le dossier sanitaire de l’habitat - exigé lors des transactions immobilières - soit actuellement à l’étude dans le cadre du Plan national Santé Envi­ronnement.

Et en dessous de 160 Bq/m3 ?

C’est l’exposition domestique moyenne acceptable dans les habitations et dans les régions à moindre risque en France, toutefois, la ventilation forcée (mécanique) de l’habitat reste capital pour éliminer ce gaz et éviter sa concentration dans des pièces pouvant être mal ventilées ; donc le radon est à prendre en considération en toutes régions.

Pour référence la concentration moyenne de l’air au radon [1] à l’extérieur d’un bâtiment est de 10 Bq/m3 [2] , hors régions à risques ; ce taux pouvant être beaucoup plus élevé, comme par exemple les régions à massifs granitiques, ou encore les régions karstiques !

Baisser rapidement la concentration de radon c’est possible et une nécessité d’usage !

L’origine des infiltrations du radon dans le bâtiment  :
1. Infiltration à travers les jointures du plancher.
2. Progression du radon entre les blocs de béton et le parement extérieur en briques, puis infiltration à l’interface mur/dalle.
3. Infiltration par les murs de parpaings.
4. Infiltration par les fissures de la dalle.
5. Diffusion à partir du sol de terre battue.
6. Infiltration par le passage des canalisations d’eau, conduites de gaz, câbles électriques etc.
7. Émanation à partir des matériaux de construction.
8. Vaporisation du radon présent dans l’eau.

"Le radon est un gaz rare pouvant être dangereux car il est 8 plus lourd que l’air ; de ce fait il a tendance à se déposer et se concentrer plus facilement dans les endroits ou la ventilation mécanique fonctionne mal ou est mal adaptée... C’est sa concentration qui est dangereuse dans des endroits clos et mal ventilés !"

Les solutions immédiates :
La première consiste à assurer une bonne étanchéité à l’air entre le bâtiment et son sous-sol, en obturant les fissures des dalles, des joints entre murs et sols, des passages de canalisations.
La seconde consiste à diluer le radon en augmentant le renouvellement d’air, par une meilleure gestion de l’aération naturelle. En cas de fortes concen­­trations, on installera une ventilation mécanique contrôlée par insufflation, capable de mettre vos pièces en légère surpression, évitant ainsi l’entrée du radon. Enfin, il peut être plus efficace de prévoir une aération naturelle ou mécanique du sous-sol ou du vide sanitaire, mesures simples à la portée d’un bricoleur.
S’il n’y a pas de sous-sol, on peut aussi faire réaliser un drainage sous dalle, chantier plus complexe, pour extraire le radon.

Traiter les désordres dans le bâtiment c’est réduire considérablement la propagation du radon ... gaz inodore et incolore mais présent partout !
Le radon est imprévisible ; chaque habitation peut révéler une surprise, bonne ou mauvaise, quelle que soit la région : n’hésitez pas à faire contrôler votre taux de radon avant travaux afin d’intégrer dans votre programme son évacuation ... C’EST UNE NECESSITE D’USAGE PRIORITAIRE !