Pensez à la qualité de l’air de son bâtiment : une priorité plus que nécessaire !

, par Michel Grenier

Précaution

Les travaux liés à la performance énergétique améliorent grandement les émissions de gaz à effet de serre et permet de réduire les consommations énergétiques d’un immeuble ; mais qu’en est-il de la nouvelle qualité de l’air à l’intérieur du bâtiment ?

Le non traitement des ponts thermiques tels que ceux des abouts de dalles (c’est à dire les ponts thermiques linéiques à la jonction des planchers intermédiaires et les murs des immeubles) vont amplifier les effets de concentration de la vapeur d’eau contaminée par les polluants présents tels que le radon, le gaz carbonique, les polluants ménagers, etc.).

Les nouveaux risques sanitaires

Rappelant que les discontinuités de l’isolation de l’enveloppe d’un bâtiment (zones froides créées par le non traitement des ponts thermiques à la jonction plancher intermédiaire et mur extérieur) vont avoir un impact, outre sur la température ressentie par les occupants, sur la condensation de la vapeur d’eau contenue dans l’air intérieur chaud, Suzanne Déoux, docteur bien connues dans le monde du bâtiment, explique qu’ « outre les altérations des produits de construction qui pourront augmenter les émissions de polluants dans l’air, le développement des moisissures, dont l’impact sanitaire est bien connu, va être fortement favorisé. Cela le sera d’autant plus si aucun contrôle obligatoire des débits de ventilation ne garantit un renouvellement d’air suffisant pour évacuer la vapeur d’eau produite dans les logements ». Le lien entre la présence de moisissures et l’augmentation de risques sanitaires d’une part, l’humidité et le développement de moisissures dans les bâtiments et, d’autre part, l’augmentation du risque de divers effets délétères sur la santé des occupants (surcroît de 30 à 50 % des symptômes des voies respiratoires supérieures, développement ou exacerbation de l’asthme, infections respiratoires, toux, respiration sifflante et oppression respiratoire), est désormais établi par les scientifiques. Et si l’évaluation sanitaire des choix constructifs est négligée lors de la conception, les coûts de santé induits par la « non qualité » seront pris en charge par l’assurance maladie.

La solution impérative : contrôler son débit d’air renouvelé

La société MG BUILDING CONSULTING spécialiste en ingénierie "ad hoc (*)" du bâtiment propose ses services de contrôle de son air intérieur ; pour cette société il est plus qu’impératif de contrôler ses nouveaux débits d’air suite à des travaux d’amélioration énergétique. les professionnels du bâtiment qui œuvrent sur ces travaux ne prennent pas toujours en compte la "chaîne" complète du fonctionnement logique d’un bâtiment, c’est à dire qu’il doit s’avoir :

  • transpirer —> évacuer correctement le surplus de la vapeur d’eau accumulée,
  • ventiler —> évacuer suffisamment l’air vicié à l’intérieur des logements (ou des bureaux).

Isoler les murs de son bâtiment, c’est bien et parfois nécessaire, mais bien le ventiler, après les travaux, reste une priorité à prendre en compte impérativement !

{(*) Ingénierie ad hoc (du latin « pour cela ») : ingénierie qui convient à une situation, à un usage, ou, à un besoin spécifique.}