Fuite d’eau, infiltration, ou humidité hygroscopique ?

, par Michel Grenier

Les désordres de l’eau dans le bâtiment

Le bâtiment ancien apporte son lot de désordres qu’il faut savoir interpréter pour y apporter une solution pérenne et définitive. L’eau est l’élément qui apporte le plus de désordres dans le bâtiment, et la plupart du temps le réflexe est de contacter « son plombier » ou son « étancheur » qui vont agir selon leurs propres méthodes de travail, qui ne sont pas toujours adaptées à la situation, sans y apporter une solution définitive.

Catégoriser la présence d’eau dans le mur ou la dalle

Savoir catégoriser un désordre consécutif à une fuite d’eau, ou d’une infiltration d’eau pluviale, ou d’une humidité hygroscopique fait appel à une expertise très pointue et spécialisée, que seuls quelques experts très spécialiséssavent mettre en pratique.
Le simple fait d’utiliser un hygromètre standard ne suffit pas à catégoriser la présence d’eau dans le mur et de déterminer s’il s’agit d’une fuite, d’une infiltration, ou d’une humidité hygroscopique. La méthodologie doit être beaucoup plus élaborée, et il faut mesurer la présence de l’eau dans la masse volumétrique, plus précisemment dans l’épaisseur du mur ou de la dalle.

Définitions de l’hygroscopicité

Hygroscopicité = teneur en humidité hygroscopique dans les matériaux de construction. Un matériau donné, poreux et à pores ouverts placés dans un air humide va absorber une certaine quantité d’humidité qui dépend uniquement de l’humidité relative de l’air et qui lui est proportionnelle. Ainsi, un matériau tout à fait sec placé dans l’air humide voit sa masse augmenter. Un état d’équilibre s’établit après un certain temps.

Il existe 3 états d’humidité hygroscopique :
Niveau 1. Pour une faible humidité relative, de l’eau est absorbée par le matériau et forme une fine couche d’eau sur les parois des pores ; on dit qu’il y a adsorption monomoléculaire de la vapeur d’eau.
Niveau 2. Lorsque l’humidité relative augmente, l’épaisseur de la couche absorbée augmente. Dans les canaux les plus étroits, les couches se touchent : on dit qu’il y a adsorption polymoléculaire de la vapeur d’eau.
Niveau 3. Lorsque l’humidité relative augmente encore, de la condensation se forme dans les pores les plus étroits du matériau ; on dit qu’il y a condensation capillaire.

Savoir différencier la fuite d’eau de l’humidité hygroscopique ; au niveau 3 seule la valeur de mesure va pouvoir catégoriser la présence de l’eau !

La désorption des molécules d’eau dans le substrat

Dès que le niveau hygroscopique dans le mur ou la dalle est connu, il faut engager un programme de désorption de la molécule d’eau afin de retrouver un état d’équilibre « sain » pour l’environnement et le substrat : la matière organique du mur ou de la dalle. Pour ce faire, il faut connaître et identifier l’origine du désordre qui a amené cet état, et y apporter des solutions correctives et pérennes.
La solution simple en cas de niveau 1, est d’améliorer ou d’amplifier le système de ventilation des pièces de la partie du bâtiment ; il faut favoriser les échanges gazeux dans l’air transportant une partie de la vapeur d’eau.
Dans le cas des niveaux 2 et 3, il faut apporter une solution technique à la dégradation observée qui peut aller d’une réfection d’une protection à la pluie du mur extérieur (ravalement de façade), traitement des pathologies fonctionnelles ou accidentelles visibles (fissures), une déconstruction d’une ITI (isolation thermique par l’intérieur) pas adaptée (problème des pare-vapeurs), voir une déconstruction d’une ITE (isolation thermique par l’extérieur) pas adaptée, suite à une mauvaise étude ou conception de l’ouvrage.

Une méthodologie de diagnostic révolutionnaire

A l’instar de l’hygromètre standard qui analyse le taux d’humidité en surface ou sur plus ou moins 3 cm, ce qui ne permet pas de diagnostiquer beaucoup plus dans la masse du mur ou de la dalle, la société MG BUILDING CONSULTING s’est approprié d’un outil unique en son genre, qui permet de catégoriser la présence et la quantité de molécules d’eau dans le mur et ceci sur une épaisseur jusqu’à 30 cm. Cette mesure permet de définir à quel niveau de dégradation se situe le désordre non visible. Cette méthode permet de « tracer » le cheminement de l’eau et de pouvoir définir des hypothèses fiables.

Le T3000 le seul appareil de mesure capable de mesurer et de catégoriser une présence d’eau dans la masse du mur ou de la dalle sur 30cm d’épaisseur !

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