Le CO2 (dioxyde de Carbone), communément appelé gaz carbonique, ou « Gaz à effet de serre », c’est quoi exactement !

, par Michel Grenier

Sur un point de vue physique et chimique

Composé d’un atome de carbone et de deux atomes d’oxygène, le dioxyde de carbone (CO2) est une molécule linéaire. Aux conditions normales de pression et température, ce composé inorganique est présent sous forme gazeuse : c’est le gaz carbonique. On peut néanmoins le retrouver sous forme liquide et solide. Le gaz carbonique est un puissant gaz à effet de serre. Il est produit lors des processus de combustion. Le métabolisme humain produit du CO2, qui est éliminé lors de l’expiration. L’air expiré contient environ 4 % de CO2. Incolore et inodore, le dioxyde de carbone se forme dans les tissus de l’organisme et qui est éliminé par les poumons.

Pourquoi il y a urgence à baisser les émissions de "gaz à effet de serre" ?

Le dioxyde de carbone serait responsable de 26 % de l’effet de serre à l’œuvre dans notre atmosphère (la vapeur d’eau en assurant 60 %), où l’augmentation de sa concentration serait en partie responsable du réchauffement climatique constaté à l’échelle de notre planète depuis les dernières décennies du XXème siècle.

Y a t’il une réglementation ?

Une nouvelle législation pour les ERP (Etablissements Recevant du Public) a été mise en place le 5 janvier 2012 par le ministère de l’écologie. Il s’agit de deux décrets relatifs à « l’évaluation des moyens d’aération et à la mesure des polluants effectuée au titre de la surveillance de la qualité de l’air intérieur de certains établissements recevant du public ».
Il n’existe pas, à ce jour, une réglementation pour l’habitat privé, mais des mesures de contrôle sont possibles pour limiter les émissions de CO2 dans le bâtiment, et des propositions d’amélioration de la ventilation.

Quels sont les risques ?

Les bâtiments et les maisons nouvellement isolées (par ITE) sont souvent plus étanches qu’avant. L’air ne s’y renouvelle pas suffisamment et il est fréquent de constater que la pollution intérieure de l’air est supérieure à la pollution extérieure. Aussi, la ventilation revêt-elle une importance croissante dans la problématique du confort et de l’hygiène de ces édifices.
Si le taux de ventilation d’un appartement ou un bureau est insuffisant, l’air y est rapidement vicié et l’ambiance devient de plus en plus malsaine : la respiration est moins active, une fatigue prématurée apparaît, le risque de contamination augmente. Dans le cas particulier des odeurs corporelles, la concentration en gaz carbonique est un indicateur fiable de l’état de qualité de l’air. L’homme rejette environ 20 l/h de CO2 au repos, pour 500 l/h d’air expiré, et sa production est quasi proportionnelle à la production des odeurs corporelles.

Des risques pour la santé des occupants !

Concentrations de CO2 dans l’air intérieur
valeurs de classement de la qualité de l’air intérieur avec des valeurs associées à des effets sur la santé
Différentiel de concentrations de CO2 entre l’air intérieur et l’air extérieur utilisé pour le classement de la qualité de l’air intérieur selon la norme NF EN 13779les concentrations de CO2 ou différentiels de concentrations de CO2 entre l’air intérieur et l’air extérieur issues des études épidémiologiques ou toxicologiquesles valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP)
d [CO2] ≤400 ppm
Qualité de l’air intérieur excellente
RAS RAS
d [CO2] entre 400 et 600 ppm
Qualité de l’air intérieur moyenne
[CO2] ≥850 ppm ou d [CO2] ≥450 ppm
Plage correspondant en moyenne sur
une journée de travail à une
augmentation de symptômes du SBS*
dans des bureaux
d [CO2] entre 600 et 1000 ppm
Qualité de l’air intérieur modérée
[CO2] ≥1000 ppm ou d [CO2] ≥600 ppm**
Plage correspondant à :
 une augmentation de symptômes liés à
l’asthme chez l’enfant, en moyenne sur une
journée d’école
 une altération suspectée de la
performance psychomotrice due au CO2
seul chez l’adulte, en moyenne sur
quelques heures (une seule étude)
d [CO2] > 1000 ppm
Qualité de l’air intérieur basse
[CO2] égale à 10000 ppm
Concentration correspondant
sur au moins 30 minutes à
l’apparition d’acidose
respiratoire due au CO2 seul (un
des premiers effets critiques)
chez l’adulte sain avec une
charge physique modérée
[CO2] égale à 5000 ppm

[CO2] comprise entre 10000 et 30000 ppm
Intervalle des concentrations court terme
(VLCT ou VLE) utilisées comme valeurs limites
d’exposition professionnelle à l’étranger
(aucune valeur pour la France)
Concentration moyenne sur 8 heures (VLEP
8h) utilisée comme valeur limite d’exposition
professionnelle en France et à l’étranger
* SBS : syndrome du bâtiment malsain (ou en anglais : "Sick Building Syndrome")
** Différentiel entre CO2 de l’air intérieur et de l’air extérieur calculé à partir d’un niveau intérieur ≥1000 ppm et d’un niveau extérieur pris par défaut de 400 ppm

Différence entre le monoxyde de carbone (CO) et le dioxyde de carbone (CO2)

Contrôler sa concentration de CO2 dans son immeuble, c’est possible et parfois nécessaire !

La société MG BUILDING CONSULTING propose une mission de contrôle des émissions de taux de CO2dans votre bâtiment si vous avez un doute sur l’efficacité de la ventilation, avant ou après des travaux.
Un appareil spécifique enregistreur de CO2 est placé à des endroits stratégiques dans le bâtiment ou des appartements, un enregistrement est effectué avec des cycles plus ou moins longs ; à l’issue de cet enregistrement, un rapport de synthèse est remis, avec des propositions d’amélioration de la ventilation, des habitudes, etc.