Guide sur « le bâtiment, ce n’est pas bien compliqué à comprendre »

, par Michel Grenier

Sommaire

Le bâtiment est un des éléments structurel et quotidien, de notre vie de tous les jours, qui apporte un flot de questions et de réponses sur des sujets aussi variés que l’environnement, la confort de vie, de sa santé, mais aussi sur des sujets techniques qui peuvent vous paraître trop pointus, ou qu’on essaie de vous faire croire trop compliqués, afin que vous en ne sachiez pas trop, au final, au risque de devenir vous-même un homme averti ou un expert !
La vocation de cet article n’est pas de vous faire devenir un vrai spécialiste ou expert dans un des domaines techniques de votre bâtiment, mais plutôt de vous faire prendre conscience, qu’avec un minimum d’information diffusée à bon escient, votre bâtiment deviendra beaucoup moins compliqué qu’on essaie de vous le faire croire !

Le bâtiment c’est quoi ?

Un bâtiment est un ouvrage d’un seul tenant composé de corps de bâtiments couvrant des espaces habitables, pour le domaine de l’habitation, et d’espaces de bureaux, pour le domaine "tertiaire". Nous ne traiterons pas le domaine industriel dont le cadre bâti est un peu plus compliqué,en adéquation avec l’activité industrielle représentative.
En dehors de toutes ces spécificités de catégories d’immeubles, un bâtiment c’est à la base, des fondations, des murs et une toiture.
Pour faire plus simple, c’est une "boîte" plus ou moins hermétique, ou des personnes y vivent ou y travaillent !

De quoi est constitué un bâtiment ?

Au delà des fondations, des murs et de la toiture, un bâtiment doit permettre aux personnes qui y séjournent, de pouvoir y rentrer, se déplacer, pouvoir respirer aussi bien que dehors, se chauffer en hiver, et se rafraîchir en été.
Pour que le bâtiment soit fonctionnel et utilisable, il faut créer des ouvertures avec des portes et des fenêtres qui auront le rôle essentiel de pouvoir pénétrer dans le bâtiment et les appartement et bureaux, puis avec les fenêtres, d’aérer correctement les volumes intérieurs, et apporter de la lumière extérieure, puisque les parois opaques que nous appelons les murs, ne peuvent pas, par définition, apporter ce gain. Au passage, les ouvrants que sont les fenêtres peuvent représenter un élément important dans la transmission d’énergie gratuite que peut-être le rayonnement solaire !
Pour se déplacer horizontalement et verticalement dans le bâtiment, on installe des couloirs, des escaliers, et des ascenseurs quand le nombre de niveaux devient trop important, toujours dans l’optique de rendre l’activité de l’homme moins compliqué et moins éprouvante.
Puis vient le confort ; il faut se chauffer en hiver pour atteindre sa température de confort, et puis se rafraîchir en été, toujours dans la même optique, de température de confort. Donc on installe des systèmes qui vont apporter des calories qui vont chauffer, ou rafraîchir l’air ambiant.
Notre vie de tous les jours, nous impose de manger, de boire, de se laver, ... l’eau étant une des ressources précieuses, et indispensables à notre activité humaine, nous devons en disposer instantanément et régulièrement, d’ou la nécessité d’amener l’eau, et de pouvoir l’évacuer du bâtiment. Pour toutes nos autres activités comme s’éclairer, manger, se distraire , l’apport d’énergie secondaire nous est indispensable, comme l’électricité le gaz ou le fioul, ...
Le bâtiment, ce n’est pas plus compliqué que cela, maintenant nous allons détailler un peu plus précisément chaque élément technique avec un glossaire simple et compréhensible par tous !

Le choix de nouvelles fenêtres, en travaux de rénovation, est très important pour le gain thermique par rayonnement, et son propre confort, ainsi que l’apport de lumière extérieure...mais le plus important reste la qualité du montage, qui conditionne plus de 50% de l’efficacité thermique au final !

Le bâtiment en 40 lots structurels

Dans ce chapitre, vous allez retrouver, sous 40 lots structurels, ce que sont les éléments constitutifs de votre bâtiment et quels rôles ils jouent dans son fonctionnement. Volontairement, nous donnons une définition simple et précise des éléments techniques, afin que vous puissiez obtenir une information claire et concise. Le but, étant de vous informer de la manière la plus précise, avec des mots de tout le monde, et non pas, avec un langage de professionnel qui tend à un langage de "martien" et participe à l’incompréhension générale !

Vous retrouverez la totalité des 40 lots répertoriés du bâtiment sur la mission VISION 360° de votre bâtiment.

La structure batie

Lot n°1 - Structure bâtie : les fondations ou structure porteuse

  • Les fondations sont le premier élément architectural du bâtiment. elles assurent la transmission et la répartition des charges de l’édifice au sol. Les fondations prennent en compte le poids du bâtiment, les forces climatiques sur l’empreinte du bâtiment, et les surcharges liées à son utilisation.

Structure bâtie : lot n°2 - Les murs et revêtement, lot n°3 - décoration, lot n°4 - balcons & loggias, lot n°5 - isolation thermique de façade, lot n°6 - isolation thermique de la dalle et du sous-sol

  • Les murs sont la structure solide du bâtiment qui sépare ou délimite deux espaces.
    Il faut distinguer les murs porteurs ou murs extérieurs supportant la charpente et la structure des planchers du bâtiment et les murs de refend. Pour les murs porteurs, ils existent des murs en briques, en pierres, en blocs de béton, en béton armé coulé (banché), d’autres, plus locaux et dans certaines régions, incrustés de colombage en bois.L’épaisseur sera toujours supérieur ou égale à 10 cm.

Vue sur un mur en pierres de taille, qui ne sera jamais isolé par l’extérieur, afin de garder l’effusivité thermique...il faut laisser respirer nos vieux bâtiments !

Les murs de refend ou cloisons semi-porteuses sont des éléments porteurs dans la structure du bâtiment. Ils forment, s’ils sont transversaux, le contreventement (système permettant d’améliorer la stabilité globale de l’édifice) et contrefort interne de la structure entière.

  • Le revêtement de façade est une opération consistant à revêtir les murs porteurs brut de béton d’une matière synthétique ou minérale pour donner un aspect esthétique dans l’acte architectural. Le revêtement apporte aussi dans certains cas, une protection mécanique de la partie brute des murs. Dans les bâtiments anciens constitués de pierres de taille, ou de briques, un revêtement à la chaux est l’unique solution permettant ainsi l’effusivité thermique de se réaliser ; l’effusivité thermique étant la capacité de l’énergie thermique se situant dans le bâtiment à échanger avec son environnement, intérieur comme extérieur.

    Le ravalement de façade dans une opération de rénovation, consiste au changement du revêtement extérieur des murs porteurs. Il peut s’y adjoindre une ITE Isolation Thermique par l’extérieur dans le but d’améliorer la qualité thermique de l’ensemble du cadre bâti. Attention, tout de même, aux pratiques exagérées de certaines sociétés spécialisées dans le revêtement, mais pas forcément sur la capacité à déterminer la bonne épaisseur d’isolant ; ce qui pourrait se traduire par des aberrations techniques comme une concentration interne de la vapeur d’eau sans pouvoir l’éliminer, ou encore l’augmentation de la pollution sonore (bruits aériens internes) dans le cadre bâti, que l’on entendait pas forcément avant ! Une bonne étude s’impose dans tous les cas, en modélisant le bâtiment sur un logiciel adapté, pour déterminer l’isolant et son épaisseur idéale.

  • La dalle du bâtiment est le plancher qui est coulé d’un seul tenant, soit sur un lit de pierres (hérisson), soit sur un coffrage perdu constitué de poutrelles et hourdis. L’hourdis étant une technique de construction, consistant à couler du béton avec une couche de polystyrène permettant une isolation et une pose plus légère en terme de masse portée sur les fondations. Dans tous les cas, une isolation thermique peut-être effectuée en rénovation, en sous-sol, donc le dessous de la dalle, afin d’améliorer la qualité thermique du bâtiment dans son ensemble.

La toiture

Toiture : lot n°7 - charpente, lot n°8 - couverture de la toiture, lot n°9 - massifs en toiture, lot n°10 - lucarnes & chien-assis, lot n°11 - isolation de la toiture (toutes formes), lot n°12 - ferblanterie, lot n° 13 - combles perdus, lot n°14 - installation électrique, lot n° 15 - conduits d’évacuation des fumées :

  • La charpente est l’ossature de poteaux ou de poutres qui reprend le poids de la couverture ainsi que les forces verticales s’exerçant sur la charpente, telles que les surcharges climatiques provoquées par l’eau ou la neige.
  • La couverture de toit est la surface supérieure du bâtiment, permettent essentiellement de protéger son intérieur contre les intempéries et l’humidité. La toiture est une couverture généralement supportée par la charpente. les principales propriétés de la couverture sont l’étanchéité, mais aussi l’esthétique, la légèreté, la résistance mécanique et le bon écoulement des eaux pluviales.
  • L’isolation des toitures est très importante dans une opération de rénovation du bâtiment, afin d’en améliorer la qualité thermique dans son ensemble.
  • Les massifs sur toiture, généralement de surface généralement limitée, ont pour objet de répartir les charges des équipements lourds installés sur la toiture.
  • Les lucarnes sont des baies verticales placées en saillie sur une pente de toiture ; leur rôle est d’apporter de la lumière du jour, et de participer à l’aération du bâtiment sur sa hauteur.
  • Les chiens-assis sont à l’origine des lucarnes de petites dimensions, propres aux toits à faible pente, couverts par un rampant unique en pente inverse de celle du toit.
  • La ferblanterie regroupe tous les conduits verticaux et horizontaux extérieurs du bâtiment, à l’origine en fer blanc, comme les gouttières , tuyaux d’évacuation des eaux pluviales, etc.

Les parties communes intérieures

Parties communes intérieures : lot n°16 - escaliers et paliers, lot n°17 - caves, garages :

  • Les escaliers permettent d’accéder aux étages du bâtiment, de passer d’un niveau à l’autre, en montant, ou en descendant. Ils existent plusieurs formes d’escaliers, de l’escalier simple à l’escalier à double hélice, ...
  • Les paliers sont des plate-formes d’accès à un étage ou à un escalier, ils reçoivent les volées d’escalier montant ou descendant et donne l’accès à l’étage par les portes palières.
  • Les caves sont des locaux d’une pièce, ou plusieurs pièces, situés dans un étage du bâtiment, ou plus généralement en sous-sol, donc partiellement ou totalement en dessous du niveau du sol.

Les équipements

Equipements : lot n°18 - ventilation, lot n°19 - ascenseur, lot n°20 - production de chaleur, lot n°21 - distribution de chaleur, lot n°22 - radiateurs autonomes, lot n°23 - production d’ECS (eau chaude sanitaire, lot n°24 - ventilation par extraction mécanique :

  • La ventilation est par définition une action qui consiste à créer un renouvellement de l’air, par déplacement dans un lieu clos, comme un bâtiment. Dans toutes sortes de bâtiments, anciens, comme récents, la ventilation est le point le plus délicat, et le plus important dans l’acte de la construction. La ventilation conditionne la bonne "respiration" naturelle ou forcée du bâtiment (voir lot n°24 pour le ventilation par extraction mécanique, appelée plus couramment VMC).
  • Les ascenseurs sont des dispositifs mobiles ou semi-mobiles assurant le déplacement des personnes (et des objets) en hauteur, et sur tous les niveaux du bâtiment. Les dimensions, la construction et le contrôle en temps réel, pendant l’usage des ascenseurs permettent l’accès sécurisé des personnes en déplacement dans la bâtiment. Les ascenseurs sont installés la plupart du temps dans une trémie, appelée aussi cage d’ascenseur. Ces trémies sont généralement construites dans le corps du bâtiment, mais peuvent être aussi déportées à l’extérieur du bâtiment, car la place n’est pas suffisante pour accueillir tout le dimensionnement de l’appareil. A ce jour, la rénovation des quelques 500 000 ascenseurs en France implique des travaux de mise en sécurisation pour les utilisateurs.

Veuillez retrouver le Guide spécifique "création d’un ascenseur dans un immeuble existant"

Ainsi que l’article sur "Le moratoire des travaux ascenseurs".

  • La production de chaleur dans un bâtiment est soit collective, soit individuelle. Dans tous les cas, elle est produite par ce que l’on appelle couramment une "chaudière", mais aussi, plus en relation avec les dernières technologies, en matière de production de chaleur, des pompes à chaleur air/eau ou air/air.
    Les chaudières collectives, ou individuelles, permettent de transférer en continu de l’énergie thermique à un fluide caloporteur (fluide chargé de transporter la chaleur), ce fluide étant très généralement de l’eau. L’énergie thermique transférée (source de chaleur) peut être soit la chaleur dégagée par la combustion (de charbon, de fioul, de gaz, de bois, de déchets, etc.), soit la chaleur contenue dans un autre fluide (chaudière de récupération sur gaz de combustion ou gaz de procédés chimiques, etc.), soit encore d’autres sources de chaleur (chaudières électriques, par exemple). Les chaudières sont aussi bien des systèmes industriels que domestiques.

    Vue sur une installation de chaudière collective au gaz de dernière génération !

Les pompes à chaleur air/eau, ou air/air se généralisent, en rapport avec des solutions alternatives moins compliquées à mettre en oeuvre ; ces dernières pompes à chaleur, ou communément appelé "PAC", viennent seconder un réseau collectif déjà existant, ne suffisant pas au besoin du bâtiment. Toutefois,ces solutions modernes de PAC peuvent devenir la véritable solution technico-économique, dans un projet global de rénovation d’un bâtiment. Ces dispositifs thermodynamique permettent de transférer une quantité de chaleur d’un milieu considéré comme "émetteur" vers un milieu "récepteur" de calories. selon le sens de ce transfert, la pompe à chaleur peut fonctionner soit comme un radiateur, soit comme un réfrigérateur, donc délivre du refroidissement pour les périodes chaudes de l’année. Ces dispositifs réversibles, sont parfaitement adaptées pour les bâtiments tertiaires, comme les immeubles de bureaux.

Vue sur un réseau PAC air/air

  • Les radiateurs autonomes restent une solution plus simple, dans le cas ou le chauffage collectif traditionnel au gaz, ou au Fioul, et les pompes à chaleur ne peuvent satisfaire, économiquement au programme financier, de rénovation du bâtiment.
    Cette solution reste nettement envisageable pour les petites surfaces d’habitation, pour des immeubles dédiés, comme par exemple, destiné à la location. La nouvelle génération de radiateurs autonomes intègrent des performances de consommation et de confort équivalent à des pompes à chaleur. Leur alimentation reste mixte, aussi bien à l’électricité, qu’au gaz. Pour ces derniers, une ventouse permet au radiateur d’être complètement étanche vis-à-vis de l’intérieur du logement.

    Vue sur une ventouse de radiateur autonome (la ventouse est un conduit branché sur l’extérieur du bâtiment qui amène de l’air frais à l’intérieur et rejette les gaz brûlés à l’extérieur).

Les radiateurs électriques de nouvelle génération n’ont plus qu’un lien de parenté très éloigné avec les « grille-pain » des années 1970 et leur chaleur sèche. Les vieux convecteurs ont cédé la place aux radiateurs chaleur douce à inertie.

  • La production d’eau chaude sanitaire, communément appelé par les professionnels "ECS", peut être chauffée par différents moyens, et acheminée via des canalisations, jusqu’à des points de distribution locaux (douche, baignoire, lavabo, évier, lave-vaisselle, etc.). Le principe de réchauffage de l’eau chaude sanitaire est simple. L’eau chaude peut-être produite par un chauffe-eau instantané ou stockée dans un ballon isolé thermiquement. Dans ce dernier cas, la production d’eau chaude peut être assurée soit par une résistance électrique interne au ballon, soit par une installation externe (chaudière (celle du réseau chauffage collectif du bâtiment) ou par des capteurs solaire). Il faut savoir que 22% du système de chauffage collectif d’un immeuble, est dédié au chauffage de l’eau, les 76% restant au chauffage de l’air, et 2% de perte !

Avec l’aide de capteurs solaires posés sur une toiture, pour réchauffer de l’eau chaude sanitaire, de nouveaux projets émergent pour les immeubles d’habitation !

  • La ventilation par extraction mécanique est un des points les plus importants pour les bâtiments modernes, qui ont besoin de ventiler, car devenu trop étanches !
    Les termes employés dans le jargon professionnel, vont être : VMC (C pour contrôlée), VMP (P pour ponctuelle), VMR (R pour répartie), ...
    Le principe de la ventilation mécanique est d’évacuer l’air vicié des pièces et des appartements, pour permettre un renouvellement de l’air atmosphérique. Principe de base : la ventilation mécanique est mue par un ventilateur qui assure un débit via un réseau de gaines et des bouches d’aération ou d’extraction. Par opposition on distingue la ventilation naturelle, qui simplement s’effectue par des ouvertures et des grilles assurant par infiltration et gradient de température un courant d’air entre les grilles. La ventilation est contrôlée, car les débits par pièce sont maîtrisés par des bouches automatiques. Ce sont des bouches auto réglables où le débit est quasi constant quelques soit la pression. Les bouches peuvent être des bouches hygroréglables. Dans ce cas, le débit de la bouche de ventilation varie en augmentant plus l’humidité de l’air augmente. Ce type de VMC est soit à simple flux, entrée d’air en façade et extraction mécanique. Soit la VMC est de type double flux avec un insufflateur qui souffle de l’air neuf via un réseau et des bouches de soufflage.
    Ces amenées d’air mécanique sont associées à un extracteur mécanique avec un réseau d’extraction et des bouches d’extraction. Le caisson VMC double flux peut ainsi être couplé insufflateur/extracteur et récupérer l’énergie sortante de l’air extrait. Il existe également une ventilation par aérateurs répartis dans les pièces (sans réseau), c’est la VMR, ventilation mécanique répartie. Avec des ventilateurs basse consommation ce type de ventilation est particulièrement adapté à la rénovation de l’habitat.

    Croquis d’un réseau VMC type d’un immeuble d’habitation ou de bureaux.

Pour plus d’informations sur la VMC dans un programme de rénovation, veuillez cliquer sur le lien ci-après : http://www.mg-building-consulting.f...

Ou aussi, sur la mise en conformité du réseau de VMC d’un immeuble, suite aux changements de chaudières atmosphériques au gaz, par de nouvelles chaudières à condensation au gaz, veuillez cliquer sur le lien ci-après : http://www.mg-building-consulting.f...

Enfin, sachez que certains industriels ont créé des solutions très intéressantes pour transformer une ventilation naturelle d’un ancien bâtiment, en ventilation mécanique hybride, relativement économique et performante. Le principe est repris de la VMC traditionnelle, c’est à dire que l’air neuf est admis par des entrées hygroréglables situées dans les pièces principales (chambres et séjour) ; l’air vicié est évacué dans les pièces techniques (toilettes, salles de bain, cuisine, ...) de façon automatique par des grilles d’extraction hygroréglables raccordées aux conduits coiffés par un ventilateur.C’est particulièrement innovant, et très intéressant pour ventiler de manière beaucoup plus efficace d’anciens bâtiments.

La VMC hybride se caractérise par un ventilateur en sortie des évacuations naturelles de l’ancien bâtiment !

Les réseaux

Réseaux : lot n°25 - installation électrique, lot n°26 - distribution d’eau froide, lot n°27 - distribution d’eau chaude, lot n°28 - courant fort (raccordement et distribution), lot n°29 - courant fort (installations communes), lot n°30 - courant faible, lot n°31 - colonnes de chute des eaux usées, lot n°32 - raccordement eau et gaz, lot n°33 - évacuation des eaux usées :

  • L’installation électrique du bâtiment va comprendre l’alimentation et la protection électriques. L’alimentation électrique comprend le branchement, placé sous le contrôle du concessionnaire-fournisseur d’électricité, et les installations intérieures. La prise de terre assure la sécurité des personnes, elle contribue à la protection des matériels et à leur bon fonctionnement. La protection du bâtiment contre les effets directs et indirects de la foudre consiste à installer des paratonnerres. Ces derniers sont constitués par un système conçu pour capter le courant de la foudre et l’écouler vers la terre sans causer de dommages, ni à la structure, ni aux équipements du bâtiment.
    L’installation électrique à l’intérieur du bâtiment doit satisfaire l’alimentation d’appareils, de prises de courant, ainsi que le branchement et la commande de sources lumineuses. Le panneau de contrôle, de commande et de protection, situé dans le coffret électrique, est à l’origine de l’installation. La distribution entre ce coffret et les éléments répartis dans le différentes pièces peut-être apparente, encastrée dans les murs ou dans les vides de construction. L’éclairage permet de remplacer ou de compléter la lumière naturelle. Il est indispensable au confort des usagers. la quantité et e type de lumière nécessaire dans les pièces dépendent de l’activité exercée et de l’effet lumineux exigé. L’éclairage peut être général ou en un point et contribuer à une ambiance, ou mettre ne valeur une surface ou un objet.
  • La distribution d’eau comprend l’alimentation et l’évacuation à l’extérieur du bâtiment. L’adduction d’eau (l’adduction d’eau désigne les techniques permettant d’amener l’eau depuis sa source vers son lieu de consommation) comprend l’alimentation, à partir du réseau collectif, et la distribution, assurée par des canalisations qui cheminent dans le bâtiment. Le diamètre des canalisations doit permettre un débit adapté aux besoins des utilisateurs ; des mesures sont à prendre pour éviter l’entartrage et la corrosion. Les anciens canalisations doivent être remplacées ou traitées afin de respecter la réglementation au niveau du plomb.

    La réglementation en cours implique une mise en conformité des canalisations en plomb, pour plus d’informations sur le sujet, veuillez cliquer sur le lien ci-après : http://www.mg-building-consulting.f...

  • La distribution d’eau chaude qui alimente les équipements sanitaires et les éviers est un élément important du confort. Les installations de production d’eau chaude sanitaire (ECS) doivent assurer une fourniture suffisante d’eau à une température adaptée malgré des puisages intermittents ou ponctuels importants dus à plusieurs utilisations simultanées. Des systèmes à accumulation permettent de chauffer l’eau aux heures creuses, généralement la nuit en raison du poindre coût de l’électricité. L’évolution des habitudes dans le bâtiment, inspirée par le développement Durable, et la limitation de la consommation des énergies, proposent des systèmes alternatifs comme l’installation de panneaux solaires pour chauffer de l’eau chaude sanitaire.
  • Les courants forts désignent le transport de l’énergie électrique, et destinés à être convertis en éclairage, chauffage ou force motrice des équipements du bâtiment : ascenseur, pompes à chaleur ou chaudières collectives, etc.
  • Les courants faibles désignent les courants utilisés pour le transport de l’information : téléphonie, domotique, réseau informatique, automatismes, etc.
  • Les colonnes de chute des eaux usées désignent le canalisation qui doit permettre une bonne évacuation des eaux usées du bâtiment. Les eaux usées doivent être rejetées selon leur origine. On trouve deux types principaux d’eaux usées : les eaux ménagères de la cuisine, des salles de bains et douche ; les eaux vannes comprenant celles des WC. Quant aux eaux pluviales, qui ne sont pas des eaux usées, elles sont rejetées par l’intermédiaire des descentes pluviales et peuvent être évacuées dans le jardin ou collectées pour une utilisation domestique. En revanche, elles ne peuvent pas être évacuées sur le trottoir ou dans le caniveau de la rue.

    Les différentes évacuations d’une habitation sont :
     celles de chaque appareil,
     celles des collecteurs des appareils avec les canalisations horizontales sur lesquelles se raccordent les évacuations,
     celles des descentes d’eaux ménagères, eaux vannes avec les canalisations verticales qui peuvent être uniques ou séparées,
     celles des collecteurs principaux pour collecter les descentes et les acheminer à l’égout.

  • Le raccordement eau et gaz sont des installations d’adduction qui doivent tenir compte de règles de raccordement et de comptage.

Le raccordement de l’eau potable doit se faire dans les règles de l’art et il faut tenir compte de nombreux paramètres. Jusqu’au compteur (celui-ci compris), l’installation est la propriété du concessionnaire d’eau potable de la commune. Ce dernier peut être situé dans un coffret en limite de copropriété ou propriété, en regard enterré ou dans le bâtiment. Le compteur est sous la responsabilité de la copropriété ou propriété !

Le raccordement du gaz au réseau collectif prend en compte :
 Le coffret en limite de copropriété ou propriété qui abrite un compteur, mais aussi un organe de coupure générale et, si nécessaire, un détendeur qui régule la pression du gaz naturel. Les travaux de raccordement sur le terrain sont de la responsabilité de la copropriété ou de la propriété. Au-delà, ils sont du ressort du fournisseur de gaz.
 L’installation après le compteur, qui relie le coffret de comptage aux appareils au gaz. Elle doit être en conformité avec la réglementation en vigueur. Il est conseillé de faire appel à un professionnel du gaz qualifié.

  • L’évacuation des eaux usées est très important pour obtenir un bâtiment sain. Les différentes eaux usées sont :
     les eaux ménagères, ce sont les eaux utilisées pour la cuisine et la salle de bain,
     les eaux vannes, ce sont les eaux de la chasse d’eau des toilettes,

Les eaux usées peuvent être évacuées selon deux procédés : la chute séparée et la chute unique. Le premier cas est le plus courant. Les eaux vannes vont directement dans le collecteur principal. Les faces internes des tubes (âmes) d’évacuation sont obligatoirement lisses. Dans la chute unique, les tubes accueillent à la fois les eaux vannes et les eaux ménagères. Les tubes doivent être à âme nervurée pour créer une rotation du liquide et éviter ainsi le dé siphonnage (remontée des mauvaises odeurs). Les tuyaux doivent également supporter les fortes températures des eaux usées du lave-linge par exemple.Chaque appareil a son raccordement, généralement un tuyau flexible, à l’évacuation des eaux usées. La descente des eaux ménagères, eaux vannes se fait avec des canalisations verticales uniques ou séparées. Les collecteurs principaux acheminent les eaux usées à l’égout.

Vue sur le collecteur des eaux usées vers les égouts

N.B. les eaux pluviales ne sont pas des eaux usées. Elles sont rejetées par l’intermédiaire des gouttières. Elles peuvent être récupérées pour le jardin ou collectées pour être réutilisées dans le bâtiment.

Les revêtements

Revêtements : lot n°34 - revêtement des sols, lot n°35 - revêtement des murs intérieurs, lot n°36 - revêtement des plafonds :

  • Les revêtements de sol sont des matériaux de construction, naturels ou manufacturés, qui couvrent le sol du bâtiment. Comme tout autre revêtement, ils servent de protection ou de décoration mais il sont spécifiquement adaptés pour résister aux passages des personnes, des animaux ou des engins.
    Il en existe de différentes matières, en autres en terre, en végétal, en bois, en pierre, en mortier, en céramique, en textile ou en résine synthétique et autres matières synthétiques.
  • Les revêtements de murs sont aussi des matériaux de construction, naturels ou manufacturés. Ils servent à décorer principalement les murs, mais peuvent apporter aussi une qualité thermique. Les matières usuelles les plus utilisées sont :
     le carrelage,
     le lambris,
     le papier peint,
     la toile de verre,
     le tissu tendu,
     la moquette murale,
     la peinture,
     la brique,
     le plâtre.

Sur ces deux derniers revêtements, nous allons trouver des qualités thermiques et acoustiques, ainsi que des qualités retardant les incendies. A savoir que le plâtre est un matériau de construction ignifuge (qui le rend ininflammable).

  • Les revêtements de plafond sont très importants sur la qualité thermique d’ensemble du bâtiment. ils assurent la transfert d’énergie dans les étages supérieurs, mais aussi quand ils en sont équipés de la transmission de la vapeur d’eau afin d’éliminer les points de rosée (surtout dans les pièces humides), la qualité des revêtements seront donc très importants dans le choix final. les revêtements les plus usuellement rencontrés sont :
     le parquet, à l’étage supérieur,
     le papier peint,
     la peinture,
     le lambris,
     la plaque de plâtre,
     ...

Les ouvertures

Ouvertures : lot n°37 - porte d’entrée , lot n°38 - portes palières, lot n°39 - fenêtres, lot n°40 - fermetures extérieures :

  • La porte d’entrée est une baie, une structure (en bois ou métallique), dans un mur permettant d’entrer, ou de sortir, ou pour circuler dans les parties communes du bâtiment. La porte d’entrée à plusieurs fonctions comme :
     une protection contre les infractions extérieures,
     une isolation thermique,
     hygiénique par rapport à la pollution extérieure,
     d’organisation des espaces,
     d’isolation acoustique par rapport aux bruits extérieurs,
     d’étanchéité à l’air venant de l’extérieur (vent, tempête, etc.),
     de sécurité contre l’incendie,
     de fonction symbolique (séparation public/privé)
     de fonction sociale (numéro de demeure),
     de fonction décorative (en rapport avec le bâtiment).

  • Les portes palières sont des baies pour pénétrer ou sortir des appartements ou des bureaux de chaque étage du bâtiment. Elles ont généralement en bois, mais peuvent être en composite. Tout comme la porte d’entrée du bâtiment, elle assure les fonctions de :
     de protection contre les infractions extérieures,
     d’isolation thermique,
     d’organisation des espaces,
     d’isolation acoustique aux paliers,
     d’étanchéité à l’air venant des parties communes,
     de sécurité contre l’incendie,
     de fonction symbolique (séparation parties communes/privé)
     de fonction sociale (identification de l’appartement ou des bureaux),
     de fonction décorative (en rapport avec les parties communes aux paliers).

  • Les fenêtres sont des châssis ou des baies installés dans une ouverture dans un mur ou un pan incliné de toiture du bâtiment, avec ou sans vitres. Sa différence avec la porte réside dans le fait qu’elle ne descend pas jusqu’au sol mais jusqu’à l’allège. Dans le langage familier le mot fenêtre désigne de façon générique les diverses menuiseries permettant de fermer la baie, le châssis de fenêtre. Une fenêtre assure plusieurs fonctions pour le local concerné : l’éclairage, la vue intérieur-extérieur ou vers l’extérieur seul, l’aération, auxquels s’ajoutent parfois la communication verbale et la sécurité des évacuations. Tout ceci est fait en respectant la séparation des lieux par leur isolation thermique et phonique selon le besoin.
    Lorsque la baie est un accès à la lumière dans un local sans vue autorisée sur l’extérieur, la baie est un jour-de-souffrance qui fait partie des servitudes intégrées dans les règlements d’immeubles.
    Une fenêtre peut être fixe ou bien s’ouvrir et comporte alors un ouvrant.

Les différents types de fenêtres sont :
 Fenêtre à la française : ouvrants en vantail pivotant verticalement sur leur bord vers l’intérieur, avec charnières sur le dormant. Elle est souvent complétée par un châssis fixe horizontal situé sous le vantail ouvrant.
 Fenêtre à l’anglaise : ouvrants en vantail pivotant verticalement sur leur bord vers l’extérieur, avec charnières sur le dormant (comme des contrevents extérieurs). Ce type de fenêtre est dénommé "French window" par les anglo-saxons.
 Fenêtre arquée : est une baie vitrée incurvée. Les fenêtres arquées sont conçues pour créer de l’espace en se projetant au-delà du mur extérieur d’un bâtiment, et de fournir une vue plus large sur le jardin ou la rue à l’extérieur et généralement combiner quatre ou plusieurs fenêtres à battants, qui se joignent ensemble pour former un arc.
Fenêtre en baie :fenêtre en saillie vers l’extérieur depuis les parois principales d’un bâtiment créant la formation d’une pièce avec baie vitrée , formant un plan rectangulaire ou trapézoïdal.
 Fenêtre oscillo-battante :baie vitrée incurvée. Les fenêtres arquées sont conçues pour créer de l’espace en se projetant au-delà du mur extérieur d’un bâtiment, et de fournir une vue plus large sur le jardin ou la rue à l’extérieur et généralement combiner quatre ou plusieurs fenêtres à battants, qui se joignent ensemble pour former un arc.
Ouvrants en vantail pivotant verticalement sur leur bord vers l’intérieur avec fiches de charnières latérales activées et fiches de charnières basses désactivées sur le dormant pour la première position,
en deuxième position, vantaux basculant horizontalement en imposte vers l’intérieur sur leur bords inférieurs avec fiches de charnières basses activées et fiches de charnières latérales désactivées sur le dormant. Type de fenêtre assez courant dans une cuisine.
 Fenêtre pivotante : un ouvrant à pivot vertical en son milieu pivotant sa moitié droite ou gauche vers l’extérieur et son autre moitié vers l’intérieur en rotation.
 Fenêtre basculante : ouvrant pivotant horizontalement en rotation sur pivots basculant sa grande moitié basse vers l’extérieur et la petite moitié haute vers l’intérieur. Très courante comme fenêtres dans un pan incliné de toiture.
 Fenêtre à guillotine ou fenêtre à l’américaine : un châssis remontant et un châssis fixe ou bien deux châssis mobiles solidarisés par câbles pour « monter-descendre » en coulissant verticalement dans le dormant.
 Fenêtre coulissante : un châssis mobile et un châssis fixe ou bien deux châssis mobiles coulissant horizontalement et parallèlement dans le dormant. Type de fenêtre assez courant pour des ouvertures de grandes dimensions exposées au vent, par exemple les baies de véranda, ou comme fenêtre simple dans des lieux sécurisés comme les écoles et hôpitaux.
 Fenêtre à soufflet : un ouvrant basculant horizontalement en projection vers l’intérieur sur son bord inférieur avec charnières sur le dormant.
 Fenêtre en jalousie : multiples vitres (ou lattes de bois pour les contrevents en jalousie) pivotantes horizontalement en leur milieu par des pivots au dormant solidarisées par barre latérale. Lames s’appuyant sur elles-mêmes à la fermeture.

La performance énergétique d’une fenêtre est la résultante selon l’ensemble des facteurs suivants :
 la zone climatique où se situe le bâtiment,
 l’orientation du dit bâtiment,
 la surface des fenêtres,
 le coefficient d’isolation thermique,
 le facteur solaire,
 le coefficient de transmission lumineuse,
 les accessoires de la baie tant extérieurs qu’intérieurs.

La réglementation

Réglementation : Plomb, amiante, termite, ... :

Le Plomb

  • Les risques liés au plomb dans le bâtiment, se cache principalement dans les peintures et l’eau.
    Dans les peintures, la céruse, ou hydroxycarbonate de plomb, a été couramment utilisée dans la fabrication des peintures et enduits au 19ème siècle. La première interdiction d’utilisation date de 1948. Néanmoins, il subsiste encore aujourd’hui des peintures au plomb dans les logements construits avant 1948 et, plus particulièrement avant 1915. Ces revêtements, souvent recouverts par d’autres, peuvent se dégrader avec le temps, l’humidité due à des fuites ou la condensation, ou lors de travaux de ponçage. Le plomb était utilisé dans la peinture afin qu’elle puisse sécher plus rapidement, qu’elle puisse résister à l’usure et que les couleurs soient plus éclatantes. Il faut savoir qu’à la base ce métal gris, malléable, faisait un excellent pigment blanc. A l’époque, c’était un revêtement protecteur de très grande qualité ; on ne connaissait pas encore sa toxicité !!!!
    Dans l’eau, le plomb a été utilisé pour la fabrication des canalisations d’eau potable jusque dans les années 1990. L’ingestion, et l’inhalation de plomb sont toxiques. Elles provoquent des troubles réversibles comme l’anémie et les troubles digestifs, ou irréversibles, en portant atteinte au système nerveux. Le plomb est stocké dans l’organisme, notamment sans les os, d’où il peut être libéré dans le sang des années voire des dizaines d’années plus tard. L’intoxication par le plomb est appelée "saturnisme".

    Obligations réglementaires :
     Pour les peintures au plomb, lors des opérations de maintenance, de travaux de rénovation ou de démolition, il est obligatoire de réaliser un constat de risque d’exposition au plomb (CREP) pour les immeubles affectés en tout ou partie à l’habitation construits avant le 1er janvier 1949, lors de la vente ou de la location.
     Pour les canalisations au plomb, les articles 72 à 78 de la loi n° 2004-806 du 9 août 2004 prévoient des mesures visant à lutter contre le saturnisme, avec notamment le remplacement des canalisations en plomb et des mesures de concentration dans l’eau avant le 31 décembre 2013 !
    — > Pour plus d’informations, veuillez cliquer sur le lien ci-après : http://www.mg-building-consulting.f...

L’amiante

  • L’amiante, ou asbeste, est un terme générique désignant différentes roches fibreuses cristallines d’origine naturelle. L’amiante a été beaucoup utilisée à cause de ses propriétés physico-chimiques très particulières comme la résistance au feu, ou à la plupart des agents chimiques. L’amiante a fait l’objet d’une utilisation intensive entre 1950 et 1980, que ce soit dans les bâtiments d’habitation, ou tertiaire, comme dans l’industrie.Cette matière a été utilisée et mélangée en flocage, en poudre, en mélangé à du ciment, et incorporé à des vernis ou peinture, mastics, ou mousses d’isolation. On estime son utilisation à environ 4 à 5 millions de tonnes mis en oeuvre en France !
    Les opérations de maintenance, de travaux de rénovation et de démolition induisent des risques importants pour la santé des travailleurs, des utilisateurs des bâtiments et pour l’environnement en général.
    Le risque pour la santé, est l’inhalation avec des pathologies de type cancer du poumon, asbestose pulmonaire ou mésothéliome. Ces pathologies sont en adéquation avec les modes et les durées d’exposition. Outre les salariés des entreprises des entreprises de traitement de l’amiante, les peintres, les plombiers, les chauffagistes, les électriciens et les ascensoristes sont très exposés au risque. Ce risque est d’autant plus insidieux qu’il est dépendant d’un délai de latence de plusieurs années, jusqu’à plus de 20 ans !
    Les évaluations au risque amiante constituent donc un véritable enjeu de santé publique.

    Obligations réglementaires :
     Les obligations de recherche d’amiante est applicable à tout bâtiment, quelle que soit sa destination mais dont le permis de construire est antérieur au 1er juillet 1997. l’outil de pilotage du risque dû à l’amiante reste le dossier technique amiante, appelé couramment le DTA. Imposé par le code de la santé publique, ce document permet de tracer les diverses actions réalisées sur les composants, matériaux et produits contenant de l’amiante dans le bâtiment depuis sa construction et ce jusqu’à sa destruction. les informations collectées et compilées sont de type repérages et localisations, travaux, interventions, désamiantage, évaluations des états de conservation, etc.
    La dangerosité de l’amiante confère une sensibilité importante au dossier technique amiante (DTA), ce qui implique une grande rigueur dans sa gestion et sa mise à jour.

Les termites :

  • Les termites vivent en colonie, organisée à partir d’un nid le plus souvent souterrain. Les termites ouvriers vont chercher la nourriture en des lieux parfois éloignés ; le roi et la reine assurent la reproduction, les termites soldats assurent la défense du nid, où sont nourries les larves. les termites laissent des galeries bien visibles à l’examen visuel, apparentes sur les bois durs, les murs, et dans les bois attaqués. L’entrée dans le bois s’effectue systématiquement par l’intermédiaire des parties en contact avec les maçonneries : les extrémités encastrées. Il est donc impossible de déceler une attaque de l’extérieur. les termites dévorent exclusivement tout l’intérieur du bois et de préférence les parties les plus tendres.

Obligations réglementaires :
Un diagnostic doit être réalisé en cas de cession immobilière, quelle que soit le date de construction, le type de bien, ou dans les départements où un arrêté préfectoral délimité une zone contaminée par les termites ou susceptible de l’être.
Il faut savoir que ce diagnostic ne concerne jamais la solidité du bois ou du bâtiment.

Le Gaz

  • Le gaz naturel est un combustible fossile composé d’un mélange d’hydrocarbures présent naturellement dans les roches poreuses sous forme gazeuse. Le gaz est la 3ème ressource d’énergie consommée dans le monde. L’usage du gaz naturel à usage domestique, est très contrôlé, car présente un risque évident d’accident par explosion, lorsqu’une installation devient vétuste, ou obsolète.

Obligations réglementaires :
Un diagnostic doit être réalisé à l’occasion de la vente d’un bien immobilier à usage d’habitation, pour toute installation de plus de 15 ans. ce diagnostic est établit à l’intérieur du logement afin dévaluer les risques pouvant compromettre la sécurité des personnes, de rendre opérante une clause d’exonération de la garantie d’un vice caché, en application de l’article 17 de la loi N° 2003-8 du 3 janvier 2003 modifié par l’ordonnance n° 2001-91 du 20 janvier 2011.

N.B. En cas de présence d’anomalies présentant un danger grave et imminent (DGI), l’opérateur du diagnostic doit interrompre immédiatement, partiellement ou totalement l’alimentation en gaz de l’installation !

L’électricité

  • L’électricité représente un tiers de l’énergie consommée dans le monde. Cette énergie est produite en grande quantité par des générateurs, mais est aussi issue d’une ressource primaire qu’est le pétrole, le nucléaire ou, plus en adéquation avec le développement durable, le solaire. L’électricité est très rarement stockable, et l’approvisionnement pour le bâtiment se réalise par le moyen de transport avec des lignes de haute et moyenne tension. Pour servir le bâtiment avec cette énergie qui va servir à s’éclairer, mais aussi se chauffer, ou pouvoir se distraire, on parle d’un réseau de courant fort et d’un réseau de courant faible (voir chapitre sur les réseaux : lot n°28 - courant fort (raccordement et distribution), lot n°29 - courant fort (installations communes), lot n°30 - courant faible).
    La vétusté de certaines installations rend cette énergie, non visible, très dangereuse, avec des risques d’électrocution, ou d’incendie.

Obligations réglementaires :
Un diagnostic doit être réalisé à compter du 1er janvier 2009, afin de connaître l’état de l’installation à l’intérieur de l’habitat, ou des bureaux, avant toute vente, lorsque cette installation électrique à plus de 15 ans.

N.B. la notion de danger grave et imminent (DGI), s’applique aussi sur des installations électriques très dangereuses.

Les risques naturels et technologiques

  • Fondé sur des informations transmises par le préfet de département au maire de la commune où le bien est situé, un état des risques doit être annexé à tout type de contrat de location écrit : réservation pour une vente en l’état futur d’achèvement, promesse de vente ou de l’acte réalisant ou constatant le vente du bien immobilier concerné, bâti ou non.

  • L’état des risques naturels et technologiques prend en compte,

pour les risques naturels :

 les inondations,
 les avalanches,
 les séismes,
 les feux de forêt,
 les crues torrentielles,
 les mouvements de terrain,
 les cyclones,
 les remontées de nappe,
 les sécheresses,
 les volcans.

N.B. Une situation du bâtiment en regard d’un zonage réglementaire est prise en compte pour l’effet de la sismicité.

pour les risques technologiques :

 les effets thermiques,
 les effets de surpression,
 les effets toxiques.

Les pathologies du bâtiment

L’humidité dans les bâtiments :

L’eau est le facteur majeur de dégradation avancée du bâtiment, que ce soit comme cause directe, comme les infiltrations, les fuites, la condensation, etc. ou indirecte, par les réactions physico-chimiques qu’elle provoque, comme le gel, la dissolution, la corrosion, etc.
L’humidité dans un bâtiment à 3 origines principales :
 les remontées capillaires,
 l’eau de pluie,
 la condensation.
auxquelles il faut rajouter les fuites accidentelles intérieures, comme les canalisations fuyantes, les débordements d’appareils sanitaires, etc.
Les conséquences des diverses manifestations de l’eau vont du simple dégât des eaux, facile à repérer (fuite sur canalisation, fuite de gouttière, etc.) à des désordres de plus grande ampleur dont les réparations sont complexes.
N.B. Ces désordres ne font que s’aggraver tant que les causes de la présence d’humidité ne sont pas précisément identifiées et supprimées.

Remèdes :
Effectuer un diagnostic de mesure de l’humidité dans le bâtiment (pour cette mission veuillez consulter la société MG BUILDING CONSULTING)

Principes structurels et comportement des éléments du bâtiment

Fissurations fonctionnelles et accidentelles du béton armé :
La fissuration est inhérente et inévitable dans le fonctionnement des structures en béton armé.

Fissuration fonctionnelle

la principale propriété du béton est sa résistance à la compression. La présence d’armatures a pour rôle de compenser sa faible résistance à la traction et au cisaillement et de limiter sa fissuration.
Le béton peut-être considéré comme normalement fissuré lorsqu’il s’agit de fissuration fonctionnelle, caractérisée comme suit :
 fissuration acceptable et compatible avec la bonne tenue des ouvrages,
 l’ouverture des fissures est limitée.

N.B. interdire la fissuration du béton reviendrait à limiter la contrainte des armatures dans les zones tendues et à abaisser considérablement les performances du béton armé.

Fissuration accidentelle

Quand la fissuration fonctionnelle n’est pas maîtrisée, les désordres surviennent. Par opposition à la fissuration fonctionnelle, la fissuration accidentelle est pathologique.
Les règlements de calculs prennent en compte la fissuration accidentelle d’une manière forfaitaire, grâce à la notion d’armatures minimales.
cependant, les propriétés mécaniques ou physiques du béton armé peuvent être affectées sous l’effet :
 des sollicitations auxquelles les structures sont soumises,
 de l’environnement dans lequel se trouvent les structures.
Cela déclenche une insuffisance de la résistance qui se traduit par une déformation et, ou une fissuration.

Les causes :
Les fissures et les déformations peuvent avoir des origines diverses, mais elles résultent toujours :
 de causes extérieures,
 de la nature du béton, de ses constituants et des armatures, réagissant aux sollicitations extérieures ou à la pénétration d’agents agressifs,
 de défauts de conception, de calcul, ou d’exécution.

Les effets :
La dégradation d’un ouvrage se manifeste soit :
 par l’apparition de fissures, voire d’éclatements du béton laissant voir les armatures,
 par l’apparition de déformations.

N.B. Les fissures peuvent être actives, signe que le désordre évolue ; ou passives, signe d’une certaine inertie atteinte par le désordre.

Remèdes :
Pour les fissures actives, un contrôle doit s’effectuer pour remédier aux désordres, ou traduire un principe structurel non respecté.

Pathologie des façades en pierre naturelle

Les pathologies affectant les façades en pierre sont dues à des facteurs extérieurs comme les actions climatiques et la pollution atmosphérique, à des défauts naturels des roches, à l’emploi de matériaux inadaptés à la fonction ou à une mauvaise mise en oeuvre.
En dehors des fissures structurelles, les principales causes d’altération des façades en pierre apparente sont dues à l’action de l’eau sous ses formes liquide, solide ou de vapeur, comme les pluies acides, la cristallisation des sels, le gel, et aux attaques microbiologiques. Les pierres calcaires sont les plus vulnérables.

Pathologie des façades en brique apparente

La brique est un matériau auto lavable qui vieillit en général correctement ; parmi les désordres affectant les façades en brique apparente, on peut noter :
 la détérioration progressive des joints, qui disparaissent avec le temps,
 sur les bâtiments anciens, l’altération, sous forme d’éclats ponctuels, de certaines briques, due au gel.

N.B. La principale pathologie apparente des maçonneries en brique de terre cuite est l’apparition d’efflorescences (traînées blanchâtres ou de coloris divers).

Pathologie des revêtements attachés en pierre mince

Les revêtements muraux attachés en pierre mince sont supposés présenter une durabilité comparable à celle de leur support. Leur bonne tenue requiert à la fois une conception conforme à certains principes et une exécution soignée. Les principaux désordres de ce genre de revêtement sont :
 présence de taches, de fissures ou de déformations des plaques jusqu’à la chute d’éléments pouvant causer des dommages corporels,
 pas de possibilité de vérifier les attaches invisibles, donc de vérifier l’absence de fissures sur la face arrière des pierres.

N.B. pour ce type de revêtement, la seule chute d’une pierre entraîne généralement des mesures conservatoires telles que la mise sous filet de la façade, suivie de la dépose et du remplacement de toutes les pierres, parce qu’il est impossible de savoir
si cette chute correspond à un défaut isolé ou plus étendu !

Pathologie des revêtements collés ou scellés

Les pathologies qui affectent les revêtements durs collés ou scellés en façade de manifestent par :
 des décollements ou descellements suivis de chutes de matériaux,
 des désordres esthétiques.
Ces pathologies sont principalement dues aux mouvements différentiels entre le support et le revêtement, liés à :
 des contraintes structurelles dues aux mouvements du bâti, ou le fluage (déformation irréversible) du béton support,
 des contraintes climatiques dues à la dilatation thermique du revêtement, gonflement et variation dimensionnelle de certains matériaux telles que les terres cuites, ou d’autres.

Les causes :
Les causes de décollement des revêtements de façade peuvent être liées à 3 facteurs essentiels :
 la qualité et le comportement du support,
 le choix des matériaux,
 des défauts de mise en oeuvre.